Par temps de gel, voici une expérience douloureuse que certains d’entre vous ont peut-être déjà vécue.
Les métaux, de manière générale, sont de très bons conducteurs de chaleur (du chaud … comme du froid !)
Si le morceau de métal est assez froid et assez gros pour ne pas être réchauffé par le contact de la langue, il va refroidir rapidement la salive au point de la geler. Au vu de sa surface rugueuse, notre petit « beefsteak » restera alors collé.
En effet, la surface du métal est également recouverte d’un film d’eau provenant de l’atmosphère humide. Cette fine pellicule d’eau adhère au métal et ce grâce à l’existence de forces intermoléculaires entre les atomes du métal et les molécules d’eau. Lorsqu’il gèle et que la langue touche l’objet métallique, les molécules d’eau de la surface de la langue entrent en contact avec les molécules d’eau de la surface du métal, gèlent et se lient fortement rendant l’ensemble « métal-eau-langue » solidaire.
Une petite expérience peut être tentée : touche le métal gelé avec ton doigt sec … rien ne se passe. Recommence mais en ayant cette fois préalablement trempé ton doigt dans l’eau. Le doigt collera légèrement au métal.
Attention, que ce soit pour la langue ou pour la peau de manière générale, évitez « le coup du sparadrap » ; inutile de tirer vite et fort… Un peu d’eau tiède et le tour (indolore pour le coup) sera joué !